9 février 2018
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18:55
Cher lecteur. Je te sens perdu. Que se passe-t-il au Petit Breuil, pourquoi ce silence assourdissant ? Un drame s’est-il noué ou, au contraire, la vie y est-t-elle devenue un long fleuve tranquille ?
Je te rassure, cher lecteur, point de drame. Mais hélas, point de fleuve non plus… ou alors version canyoning…
Tellement d’ailleurs que je ne sais par où commencer. Si, si, je t’assure, je vais te faire une petite liste :
- Il y a eu l’épisode du pain dans la tronche. Monsieur XY a voulu mettre en pratique cette merveilleuse expression en écrasant une tartine sur le visage de son petit camarade, (le même que celui de l’affaire pipi pour ceux qui suivent…). Il s’en est suivi, outre le mot sur le cahier de liaison, un beau remontage de bretelles auquel il nous fut répondu « bah quoi, il voulait du pain » bref…
- Il y a eu l’aventure du distributeur automatique de croquettes, tant attendu pour pallier aux épisodes boulimiques du blond qui se soldent systématiquement par un vomito de préference nocturne et généralement sous notre lit. N’y a-t-il pas plus grand bonheur que d’éponger un vomito en pleine nuit, en rampant sous le lit ? Mais comme nous aimons notre blond au-delà de tout, j’ai décidé d’acquérir ce fameux distributeur lui permettant de fractionner ses repas pour une digestion optimum. Ne suis-je pas la maitresse idéale ? Seulement voilà, l’objet en question possède un fonctionnement inadapté à mes capacités intellectuelles. Il faut appuyer sur le bouton X en maintenant le bouton Z, presser 3 secondes la touche T, pour sélectionner la ration journalière de la dose de croquettes en fonctionne de la position de la lune à l’instant T, le tout ramené au carré de l’hypoténuse du poids du félin alimenté. J’ai lâché l’affaire, après y avoir passé deux soirées, frôlant l’hystérie à chaque seconde.
- Donc évidemment, en corrélation avec ce qui précède, je continue de ramper chaque nuit pour éponger et je dois dire que c’est épuisant mais je ne renonce pas à l’idée de faire fonctionner cet appareil de malheur…
- Il y a eu le syndrome « corde à sauter », les zozios s’étant pris de passion soudaine pour ce sport sans qu’il ne soit jamais déterminé pourquoi… Etant donné la météo pluvieuse de ces derniers
moisjours, nous avons pu constater les conséquences désastreuses de la pratique de la corde à sauter dans un intérieur cossu. Croyez moi sur parole, une éléphant dans un magasin de porcelaine n’aurait pas fait pire… - Il y a eu le drame version Shakespeare, de la photo de classe de la demoiselle, sur laquelle elle se trouve « trooooop moche, même qu’on voit mes dents alors que sourire sur une photo de classe, c’est trop la looooooose et ne me dis pas que te me trouves très jolie, de toute façon, t’es pas crédible vu que t’es ma mère » Le tout, avec un torrent de larmes versé, les longs sanglots et tout le tsoin-tsoin… Pourtant, nous y avions passé du temps à la préparation de cet évènement photographique : choix de la tenue, de la coiffure, des boucles d’oreille, des chaussures – « dis, demoiselle, c’est pas grave les chaussures, on les voit pas sur la photo… » Et pourtant si, il faut que tout soit raccord. Alors tout flinguer sur un sourire, c’est la rage (de dent…)
- Il y a eu l’épisode de la grippe intestinale qui me laissa sur le carreau pendant une bonne semaine sans pour autant me délester du moindre kilo et ça, pour le coup, c’est rageant !
- Il y a eu la parenthèse neigeuse au cours de laquelle Monsieur XY, alors que je rentrais le soir, me chuchota doucereusement à l’oreille « maman, j’ai un secret, j’ai ramené une boule de neige dans ma poche !! regarde, là, dans mon blouson suspendu au dessus de la flaque d’eau ! oh bah, elle a disparu !!!! »
- Il y a eu le gadin monumental dans la neige de Monsieur Moncheri qui le laissa bloqué du dos et passablement irrité…
Cher lecteur, j’arrête là, j’ai peu de te lasser… mais tu vois, pas d’inquiétude, ça tribule !